Ford, Mark Fields prêt à collaborer avec Donald Trump

Alors que sa collègue Mary Barra le conseillera sur les questions économiques, le directeur général (CEO) de Ford Mark Fields est disposé à travailler avec Donald Trump afin de conserver l'emploi aux États-Unis. Le constructeur avait fait l'objet d'attaques régulières de ce qui était à l'époque le candidat du GOP à la fonction suprême, le second reprochant au premier de faire fabriquer des voitures au Mexique.

"Nous serons très clairs dans les choses que nous aimerions voir" déclare Fields qui cite comme exemples un commerce libre et équitable non entravé par des manipulations monétaires, une réforme fiscale ou un cadre clair et sûr pour la voiture autonome.
L'autre point sur lequel Ford compte faire du lobbying, l'assouplissement des normes environnementales prévues pour 2025 et que l'EPA tente de faire définitivement passer avant la passation de pouvoir entre Obama et Trump le 20 janvier prochain. En effet, le patron de l'ovale bleu explique qu'elles affectent les marges des constructeurs en les obligeant à produire bien plus de voitures hybrides et électriques que n'en demandent les consommateurs. Il rappelle qu'en 2008, il n'y avait que 12 véhicules électrifiés de disponibles aux USA pour une part de marché de 2,3%. En 2016, nous en avons 55 pour une part de marché à peine plus élevée, 2,8%. En un mot comme en mille, la demande n'existe pas selon lui. Ceux qui s'inquiéteraient d'un abandon en rase campagne peuvent se rassurer, les 4,5 milliards de prévus d'ici 2020 pour électriser 40% de la gamme restent prévus et notre homme a conscience de la menace que représente le changement climatique.
Concernant "l'affaire Lincoln MKC", Fields rappelle qu'il n'a jamais envisagé de fermer le site de Louisville, Kentucky, mais il admet que le discours de Trump sur la fiscalité a eu une influence pour conserver la production de ce SUV en Amérique. Néanmoins, hors de question de quitter le Mexique. Il est toujours prévu de construire une nouvelle usine à San Luis Potosi et la fabrication des remplaçants des Focus et C-MAX, tous les deux assemblés dans le Michigan, se fera bien là-bas. Ces deux modèles seront néanmoins remplacés par d'autres (le Ranger et le Bronco) et pas un seul emploi ne sera détruit, nous sommes donc dans une configuration différente de celle de Carrier, qui fait l'actualité ces derniers jours aux USA, qui prévoyait de fermer son site dans l'Indiana, virer tout le monde et délocaliser au Mexique. De plus, le spécialiste de la climatisation reçoit une aide fiscale pour rester, ce qui fait d'ailleurs polémique jusque chez les amis de Trump (Sarah Palin parle de capitalisme de connivence), alors que pas un dollar du contribuable n'est prévu pour le MKC souligne Fields.
Le patron de Ford poursuit la discussion en rappelant qu'il n'est que le cinquième constructeur automobile au Mexique alors qu'il en est le premier aux USA. 28 000 emplois ont été créés à domicile ces 5 dernières années, pour un total de 85 000 contre...8 800 au sud de la frontière.

Via The Detroit News, photo via Ford

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